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de dominer et de diriger la circulation, est plus grand aujourd’hui que par le passé, tandis que celui du gouvernement, de donner force à la loi, n’existe pas.[1]

— Le remède aux maux présents se cherche dans la permission d’élever le taux d’intérêt. Il tend cependant à offrir à la banque de nouvelles inductions d’agir de manière à causer des oscillations dans la quantité et la valeur de cette circulation.

§ 13. — Le remède aux maux présents se cherche dans la permission d’élever le taux d’intérêt. Il tend cependant à offrir à la banque de nouvelles inductions d’agir de manière à causer des oscillations dans la quantité et la valeur de cette circulation.

Le remède à tous les maux d’une circulation instable se trouve aujourd’hui, nous en avons la conviction, dans la permission qui a été accordée à la banque d’élever le taux d’intérêt ; et comme l’exemple ainsi établi a été recommandé aux autres nations comme bon à suivre, nous allons, en quelques mots, chercher jusqu’à quel point il tend à redresser le mal dont l’Angleterre a si fort à se plaindre[2].

L’expérience a prouvé que l’excès d’affaires par les banques, aussi bien que par les particuliers, est toujours suivi d’une nécessité de réaction en déficit d’affaires, — le profit excessif sur l’un

  1. C’est ce que comprendra facilement le lecteur à l’aide du tableau suivant. La circulation de la banque doit être ainsi représentée.
    Capital nominal 14.000.000     Notes   20.000.000
    Lingot 6.000.000

    Supposons maintenant que ses obligations s’élèvent à 15.000.000 liv. ainsi représentées.

    Dépôts ______ 15.000.000     Lingot 5.000.000
    Sécurités 10.000.000
    ---------------
    Total. 15.000.000

    Un écoulement d’espèces emportant 5.000.000 d’or, la banque diminue ses obligations jusqu’au même chiffre. Il reste cependant 10.000.000 encore de ces dépôts dont la banque se libérerait volontiers si elle le pouvait. Dans cette vue, elle refuse de renouveler ses prêts espérant que ceux envers qui elle est débitrice, la mettront — en achetant des valeurs — à même à la fois de réduire ses titres sur autrui et les titres d’autrui sur elle. Dans cet état de choses, les dépositaires viennent ensemble et disent. « Nous ne voulons pas permettre que vous poussiez vos réductions plus loin. Si vous l’essayez, nous demanderons paiement de notre créance sur vous. La banque cependant ne peut payer sans violer la loi. Elle n’ose pas, dans cet état des affaires, payer un shilling, sinon pour racheter sa circulation, ni n’ose émettre une note sinon contre de l’or. Elle et le gouvernement se trouvent au pied du mur et forcés de céder. » C’est exactement ce qui eut lieu en 1847. Les dépositaires alors forcèrent le gouvernement de suspendre la loi, et c’est ce qu’ils feront de nouveau, si une nécessité semblable vient à se représenter. Les annales de la législature n’offrent pas d’expédient plus triste et plus inutile que l’acte de restriction de la banque. S’il cessait d’exister — ou s’il n’était pas positivement préjudiciable — on aurait moins à regretter.

  2. « Il est clair qu’il n’y a qu’un seul remède sage. La théorie et aussi l’expérience en montrent l’efficacité c’est : Élévation du taux d’intérêt. Quand il y a demande excessive d’un article, le remède ordinaire est — une hausse du prix. Le capital ne fait point exception à la règle. C’est le seul moyen qui ait jamais refréné à propos une spéculation extravagante. » — Economist.