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2. Cardan a tracé un intéressant portrait de son beau-père dans De utilitate ex aduersis capienda (II, 120-122).

3. À quelles entraves fait-il allusion ? Ce ne sont certes pas encore les liens du mariage. Plus probablement il faut penser aux obstacles à son mariage et peut-être à l’impuissance dont il souffrait depuis l’âge de vingt ans. Cf. dans le passage cité à la note 1 : quique mihi conscius eram ueneficii aut naturalis impotentiae… Mirum dictu, ut statim a gallinaceo factus sim gallus… et ce qui suit.

4. Cardan s’est toujours exprimé avec amertume sur son mariage tout en rendant parfois justice à sa femme : uxorem animosam, peruicacem et indomitam… mitem et ingeniosam et mediocriter pulchram… fecundam masculorum. Abortinit tres masculos, duos perfecte partu et unam puellam edidit. (XII Genitur., V, 528). Elle mourut en 1546.

CHAPITRE XXVII

1. À propos de ce fils, Giovanni Battista, en qui il avait mis de grands espoirs et dont la fin tragique fut la grande douleur de sa vie, voir surtout : De utilitate ex aduersis capienda, IV, 12 (II, 267) et ici chap. IV, n. 6 et 8, X n. 1, XXXVII, XLI, etc. — Né maladif, Giovanni Battista avait souffert dans son enfance du manque de soins de la part de ses nourrices et vers trois ou quatre ans était devenu sourd de l’oreille droite. Plus tard son père veilla à son instruction : il était bon musicien et acheva rapidement ses études jusqu’à être reçu docteur en médecine à vingt-deux ans. Deux fois rejeté par le Collège des médecins de Pavie, il put enfin, après un nouvel échec auprès de celui de Milan (De libris propriis, I, 94), exercer la médecine dans cette dernière ville où il se signala par des cures difficiles. Mais faible et emporté, dissimulé et impulsif, il s’était marié en 1557, malgré les conseils et à l’insu de son père, avec une jeune fille sans dot et de douteuse vertu, qui ne tarda pas à le tromper sans vergogne. Quoniam illa cum socru saepius obiicerent adulterium se perpetrasse, atque etiam filios duos genitos masculum et foeminam ex adulteris non ex ipso procreasse, Giovanni Battista médita longtemps une vengeance. Quand sa femme était encore malade des suites de ses dernières couches, il lui fit manger un gâteau empoisonné. Malgré les témoignages des experts qui affirmaient que la mort avait été causée par la fièvre puerpérale, malgré les efforts désespérés de Cardan, le malheureux fut condamné et exécuté.

2. Le 21 décembre 1557.

3. En 1546. Cf. XII genitur. exempla (V, 528).

4. Le 28 décembre 1533 (Synes. somniorum lib. I, éd. de Bâle, 1562, p. 30).

5. Cardan a varié sur cette date : le 7 avril (De utilitate… II, 282) ou le 9 avril au milieu de la nuit (XII genitur. exempla, V, 529). Le 10 est le jour indiqué par le Registro dei giustiziati della Nobilissima scuola di S. Gio. decolato… cité par Bertolotti (Arch. stor. lombardo, IX (1882) pp. 615-660.)

6. Cf. Enrico Rivari, Girolamo Cardano accusa e fa bandire da Bologna per furto il figlio Aldo (Studi e memorie per la storia dell’univ. di Bologna,