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LA BACCHANTE


Lève-toi, les seins nus ! Couronne-toi de fleurs !
Sois pleine de ton dieu, fière bacchante antique !
Entr’ouvre sur tes flancs les plis de ta tunique !
Étale de ton corps les païennes rondeurs !

La volupté sourit à tes folles ardeurs,
Elle entraîne le vol de ta danse impudique ;
Et ton thyrse et le pampre, aux fêtes de l’Attique,
Enlacent leur caprice et leurs vives rougeurs.