Page:Cantel - Amours et priapées, 1869.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA BOHÉMIENNE


Au temps du carnaval, le front couvert d’un masque,
On la voit dans la rue ; et ses lourds cheveux blonds
Tombent en tresses d’or jusque sur ses talons,
Lorsque son doigt bondit sur le tambour de basque.

Sa danse et sa chanson, d’une allure fantasque,
Entrelacent gaîment les notes et les bonds ;
Puis, retroussant sa manche autour de ses bras ronds,
Aux passants généreux elle tend un vieux casque.

5