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renouveau


II


 
Lorsque le vent de mai, tout chargé de lilas,
Qui berce les grands lys sur les pelouses vertes
Et la glycine mauve au balcon des villas,
Glissait par la fenêtre ouverte
Pour baiser mon front triste et las,


En ces matins légers, où les fauvettes folles
Se poursuivent, sur les rameaux des églantiers,
Où, vers le soleil d’or l’alouette s’envole,
Où les vierges, par les sentiers,
Vont cueillir de blanches corolles,