Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/209

Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
vers l’humanité

 
Soit que vos airs légers rythment les souples danses.
Soit qu’ils volent au ciel ainsi qu’une espérance,
Soit que vos purs sanglots unissent tous les cœurs
Dans la haute pitié des humaines douleurs.

(Silence.)


le penseur


Salut à vous, ancêtres vénérables,
Premiers savants qui traciez sur le sable
La ligne et la courbe, et de leurs rapports
Tiriez l’instrument, arme de l’effort.
Archimède ! en vain le glaive stupide
Éteignit soudain ton regard limpide
Qu’enflammait l’éclair de la vérité ;
Ce regard luira dans l’éternité.

Toi qui sus nommer aux célestes voûtes
Chaque étoile d’or et connus la route
De la lune blanche, Hipparque, merci !
Et vous, maintenant, paraissez aussi
Par qui tour à tour furent révélées
Les lois de l’éther ! ô grand Galilée ;
Kepler et Newton montrant aux mortels
Sauvés de l’orgueil, l’humble point du ciel
Qu’est la terre, dans la lumière blonde,
Salut, ô Colomb, qui doublas le monde,