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RÖSLEIN


« La petite rose dit : je te meurtris parce que tu penses trop à moi. »
(Chanson allemande.)


 
Où t’en vas-tu, dis-moi, poète qui soupires,
Quand le jeune printemps fleurit sous le ciel clair,
Le vent lourd de muguets qui traverse les airs,
Fait vibrer les hauts peupliers comme des lyres.

Dans les enclos, poiriers tout blancs, roses pommiers
Neigent sur tes grands lys aux soyeuses corolles ;
Chaque buisson des champs veut fleurir le premier,
L’alouette au soleil monte, comme une folle.