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Le lendemain, après une marche épuisante de cinq heures à travers un pays coupé de noullahs, qui ne renferment d’eau que pendant la saison pluvieuse, nous aperçûmes la limite où commençaient les cultures.

Quelques-uns de nos gens, incapables de résister plus longtemps aux angoisses de la soif, cueillirent des melons d’eau amers, tout ce qu’il y a de plus inférieur.


Vue prise dans l’Ougogo.

Les yeux perçants de quelques indigènes les découvrirent, et il nous fut demandé vingt fois la valeur de ce qui avait été pris.

Enfin, à midi, nous nous arrêtâmes pour dresser le bivouac ; on ne put faire boire nos ânes qu’après avoir obtenu la permission, qu’il fallut payer : nous étions dans l’Ougogo.