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point culminant de la route suivie par nous, dans cette traversée de l’Afrique.

Une étendue de montagnes et de rochers s’élève entre le Baïlounda et la côte occidentale. Dans quelques-unes des passes, les monts de granit se présentent sous forme de coupoles, semblables au puy de Dôme de l’Auvergne.

Même dans ce massif de montagnes dénudées, parmi ces rocs stériles, se trouvent des vallées fécondes, dont les habitants obtiennent de grandes quantités de grain qu’ils envoient à la côte, où ils l’échangent pour de l’eau-de-vie et de l’étoffe.

De Kissandjé à Catombéla, que sépare une distance de quarante milles, on ne trouve pas une seule habitation. Près des trois quarts de cette partie de la route sont occupés par une gorge, dont le granit est nu, et qui n’offre d’autre ombrage que celui de quelque baobab ou de quelque euphorbe géant, rencontré de loin en loin.

À cette gorge, succède un espace désert et stérile, désert de sable et de gravier, séparé du rivage par des collines calcaires. Au pied des collines, se déroule une bande de terre plate et basse qui rejoint la côte ; c’est ici que se trouvent les villes de Catombéla et de Benguéla.

Il suffit d’arroser cette plage pour en obtenir tous les produits des tropiques ; et l’eau s’y rencontrant partout près de la surface du sol, il y a là de grands jardins d’une culture facile et d’une extrême fécondité.