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La veille de notre départ, nous avions eu la visite des chefs d’une caravane qui avait quitté la côte avant nous, et que des difficultés avaient retenue sur la route de Stanley. Cette caravane, qui appartenait à un Arabe, comptait cependant sept cents hommes, dont la moitié avait des armes à feu.

Notre longue halte à Msouhouah ne fut pas tout à fait inutile ; elle nous donna le loisir d’améliorer les bâts de nos ânes, et me délivra de ma fièvre. Mais pendant ce temps-là un de nos pagazis mourut subitement, et il y eut cinq ou six désertions.


Camp à Msouhouah.

Le 14 avril, ce fut avec beaucoup de peine que la caravane se remit en route. Dès que le repos a excédé la mesure ordinaire, il est toujours difficile de partir.

Sur les huit heures nous rencontrâmes un camp d’Arabes, ou il y avait sept tentes appartenant aux propriétaires de différentes sections. Chacune de ces tentes avait une enceinte d’étoffe ou une palissade faite avec de grandes herbes, pour soustraire aux profanes les mystères du harem.

Les chefs de cette caravane étaient dans un extrême embarras,