Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/518

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XXXIV


L’afrique tropicale. — Conformation, bassins, déserts. — Lignes de faîte. — Zambèse. — Congo. — Géographie physique. — Montagnes de l’Ousséghara. — Sol fertile. — Vallée du Lougérenngéri. — Monts Konngoua. — Copal. — Bois de charpente et autres. — Faune. — Serpents. — Vallée de la Moukonndokoua. — Lac Ougommbo. — Mpouapoua. — Sol infécond. — Le Marennga Mkali. — L’Ougogo. — Pays desséché. — Zihouas. — Kanyényé. — L’Ousékhé. — Granit. — Khoko. — Vallée du Mdabourou. — La Plaine embrasée. — Le Maboungourou. — Djihoué la Sinnga. — L’Ourgourou. — L’Ounyanyemmbé. — Pays cultivé. — L’Ougounda. — L’Ougara. — Montagnes du Kahouenndi. — L’Ouvinnza.


Prise dans son ensemble, l’Afrique tropicale consiste en un plateau dont la vallée du Congo occupe la partie la moins haute, et que des lignes de montagnes échelonnées séparent des deux rivages.

En quelques endroits, ces montagnes se rapprochent étroitement de la mer ; ailleurs elles s’en éloignent ; elles offrent en outre une grande variété d’altitude : malgré cela, leurs rangées sont faciles à reconnaître.

On peut donc représenter cette partie de l’Afrique comme étant formée de trois régions distinctes : un littoral bas et insalubre, une cordillère de monts gradués, et un plateau central. Inutile de rappeler au lecteur que ce plateau, composé de terrains de toute sorte, est d’une grande diversité de nature et d’aspect. Les groupes, les chaînes de collines et de montagnes, les lacs immenses, les nobles rivières abondent au cœur du Pays des Niors.

Une autre manière de diviser le continent en sections géographiques serait de prendre isolément chaque bassin des grands fleuves, et de considérer les lignes de partage comme les limites naturelles de chacune de ces divisions. Nous aurions alors, dans l’état actuel de nos connaissances, les bassins du Nil, du Congo,