Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/516

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

donna obligeamment les cartes qui lui avaient servi dans ce voyage et qui étaient les plus nouvelles.

Le 8 février, la Frances Cameron pouvait partir ; elle mit à la voile, et quitta Loanda avec quatre hommes d’équipage, en surplus de mes Zanzibarites.

Je dois tous mes remerciements à MM. Carnegie, Newton et George Essex, non moins qu’à notre consul, pour leur bonne hospitalité et pour la très grande obligeance avec laquelle ils m’ont aidé à équiper et à pourvoir le Cameron.

Le lendemain parut le Sirius, envoyé à Loanda par le commodore, avec ordre de me prêter assistance et, au besoin, de conduire mes gens au Cap, d’où ils seraient emmenés par la malle. Mes gens étaient partis ; je n’avais rien à demander pour eux, excepté qu’on voulût bien remorquer leur schooner, si on venait à le rencontrer.

Peu de temps après, je montais à bord du Congo, commandé par le capitaine King, et se rendant à Liverpool. Le voyage fut long et fastidieux, en raison du nombre des points de relâche : près de soixante-dix.

Dans chaque endroit, nous fûmes chaleureusement accueillis. À Loango, le docteur Loesche Pechel, de l’expédition allemande, persista à venir me voir, bien que l’entreprise fût dangereuse : il chavira six fois dans le ressac avant d’y parvenir.

Au Gabon, les autorités françaises furent on ne peut plus aimables. L’amiral Ribour, commandant l’escadre de l’Atlantique du Sud, en ce moment à cette station, m’envoya prendre pour déjeuner avec lui à son bord ; et ce fut, parmi ses officiers, à qui me ferait les offres les plus gracieuses et me témoignerait le plus de bienveillance.

À Lagos, où nous passâmes trois jours, je devins l’hôte du capitaine Cameron Lee. À Cape Coast, je trouvai le capitaine Stracham, qui était là en qualité de gouverneur, et qui, entendant parler de moi, ne croyait pas que je pusse être le Cameron qu’il avait connu petit midshipman à bord du Victor-Emmanuel.

Pendant que nous étions à Sierra Leone, arriva l’Encounter ; ce fut pour moi un vrai bonheur de retrouver le capitaine Bradshaw, mon ancien capitaine du Star, à l’époque de la guerre d’Abyssinie.

Je rencontrai à Madère l’escadre de la Manche, les amiraux Beauchamp, Seymour et Phillimore, un autre de mes anciens