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qui servait de trône ; ma chaise avait été placée parmi les tabourets. Dès que nous fûmes entrés, apparut Konngo, vêtu d’un habit d’uniforme en très mauvais état, et coiffé d’un tricorne également délabré. Comme il était à la fois très vieux et sous l’influence de libations copieuses, deux hommes le soutenaient et il fallut l’asseoir dans un fauteuil. Je m’avançai et lui donnai une poignée de main ; je ne crois pas qu’il sût au juste quel pouvait être son visiteur. Quelques-uns de ses conseillers entamèrent la conversation ; ils me firent observer que tout ce qu’ils me disaient devait être compris comme étant les propres paroles du roi ; mais en réalité, celui-ci était hors de cause.


Visite au roi Konngo.

Suivant l’usage, il me fut assuré que le chef présent était le plus grand chef qu’il y eût au monde. Comme preuve du fait, mes interlocuteurs me conduisirent à une brèche de l’enceinte, et me montrant les environs, me dirent que tout ce pays-là avait pour maître le roi Konngo.

Mon cadeau fut offert en bonne et due forme, et nous nous retirâmes. Comme je revenais à ma hutte, je passai devant un