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c’est une masse de grosses torsades dont les bouts sont disposés de manière à produire un dessin en relief d’un ou deux pouces de saillie. Il est d’usage de rabattre les cheveux sur le front et autour de la tête, de sorte que les oreilles sont entièrement cachées.

Beaucoup de chevelures sont ornées d’une lame de fer-blanc ou de cuivre, décorée de trous ou de découpures formant des dessins capricieux ; quelques élégantes ont deux tire-bouchons qui tombent de chaque côté du visage. L’arrangement offre une grande diversité, due au goût individuel ; mais, si variées qu’elles soient dans les détails, toutes les coiffures ont une certaine ressemblance avec les types que nous venons de décrire.


Coiffure du Lovalé.

Comme nous approchions de la résidence de Cha Kalemmbé, le rugissement des cataractes du Loumédji frappa notre oreille ; mais je n’eus pas l’occasion de les voir, la route nous éloignant du bord de l’eau.

Près du village, nous passâmes dans un petit bois, qu’en Angleterre j’aurais pris pour un bosquet décoratif : des groupes d’arbustes ressemblant à des lauriers d’espèces diverses, des jasmins, des massifs de buissons fleuris, qui chargeaient l’air de parfums pénétrants, parmi lesquels je distinguai celui de la vanille, sans pouvoir découvrir de quelle plante il procédait.