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Pour la pêche, on se sert là de grandes corbeilles exactement semblables à celles des pêcheuses du Manyéma, et les femmes portent leurs charges comme celles de Nyanngoué, c’est-à-dire dans une hotte maintenue sur le dos par une courroie qui passe sur le front. Elles sont si peu vêtues, qu’une pelote de ficelle habillerait toute la population féminine d’une demi-douzaine de villages.


Coiffure du Kimmbanndé.

Coiffure du Lovalé.

Mais si elles négligent de se couvrir, les femmes du Lovalé consacrent beaucoup de temps à leur coiffure ; c’est pour elles, évidemment, la seule partie importante de la toilette[1]. Quand l’arrangement de la chevelure est fini, arrangement très compliqué, l’ensemble est revêtu d’une couche de graisse et d’argile que l’on travaille de manière à la rendre lisse et brillante. Quelques femmes divisent leurs cheveux en une quantité de petites houppes de la grosseur d’une cerise ; d’autres en composent des tortillons dont elles forment des boucles, tantôt séparées, tantôt réunies, et mêlées d’une façon inextricable. Quelquefois

  1. C’est pour cette raison que les fardeaux sont portés dans une hotte et non sur la tête. Cela annonce également la supériorité de la race, car c’est un indice de la longueur des cheveux. (Note du traducteur.)