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Dans tous les villages, se voyaient de nombreux fétiches : généralement des figures d’argile tachetées de blanc et de rouge, et faites avec l’intention de représenter des léopards et autres bêtes féroces ; ou bien c’étaient de grossières images d’hommes et de femmes, taillées dans un bloc de bois.


Idoles.

Quelques-unes des plaines que nous traversions n’ont pas moins de deux ou trois pieds d’eau pendant la saison pluvieuse. L’inondation couvre alors toute la ligne de faîte qui sépare le Zambèse du Cassaï, affluent du Congo. Les deux bassins s’enchevêtrent de telle façon qu’il suffirait de creuser un canal d’environ vingt milles, en pays plat, pour les réunir[1] ; et en établissant à l’endroit des rapides quelques portages qui, plus tard, seraient remplacés par des écluses, on ferait communiquer les deux mers par un système de navigation intérieure.

À l’époque des crues, ces plaines inondées sont couvertes de poissons, principalement d’une espèce de silure et d’une blan-

  1. Cette communication existe par la Lotemmboua, double émissaire du lac Dilolo, qui se jette au nord-ouest dans le Cassaï, à une distance d’environ quinze milles de son point de départ, et au sud dans la Liba, réunissant ainsi le bas Congo et le haut Zambèse par deux de leurs tributaires les plus importants. La Lotemmboua du nord, à la sortie du lac, avait un mille de large et un mètre de profondeur, quand Livingstone l’a traversée en revenant de Loanda, et cela pendant la saison sèche. La Lotemmboua du sud est moins considérable, mais elle est également permanente. (Voyez Explorations dans l’Afrique australe, p. 470.) (Note du traducteur.)