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protégés par de petits enclos renfermant chacun un arbre fétiche, arbre mort auquel étaient suspendus, en grand nombre, des pots de terre et des gourdes.

Une entorse, que j’eus le malheur de me donner au début de cette marche, m’obligea de me faire porter dans mon hamac pendant plusieurs jours.

Les détours du chemin nous firent passer devant beaucoup de petits hameaux, groupes de deux ou trois cases, bâties au milieu d’un terrain cultivé. Ces hameaux étaient entourés de palissades de quatre pieds de hauteur, formées de troncs d’arbres placés les uns sur les autres, et maintenus par des piquets plantés de distance en distance.


Poteries.

Comme celles du village de Koula, toutes les cases étaient de petite dimension ; mais tandis que les unes, de forme ronde, avaient le toit conique et la muraille faite d’un colombage, dont les intervalles étaient remplis avec de l’herbe, les autres étaient quadrangulaires avec toiture à pignons, et l’intérieur en était doublé de nattes.

Quelques plaines découvertes, situées dans les interruptions que présente la forêt dont le pays est composé, étaient encore fangeuses, bien que la saison sèche fût très avancée. À l’époque des pluies, ces clairières doivent être des marais.

Le 5 août, nous traversâmes le Loukodji, principal affluent de la rive droite du Louloua. Celui-ci est une grande rivière où se jettent la plupart des cours d’eau que nous avions traversés.

À quelques milles du Loukodji, résidait un Casemmbé, se-