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sans nombre. Des futaies d’arbres gigantesques, dépourvues de sous-bois, s’élevaient majestueusement ; et pendant que j’errais seul parmi ces troncs énormes, dont les cimes épaisses arrêtaient les rayons du soleil, une sorte de respect religieux s’empara de tout mon être.


Camp de Loupannda.

À Loupannda, nous reçûmes la visite du chef. Il apportait une dent d’éléphant qu’il voulait vendre ; la caravane s’arrêta pour qu’Alvez pût débattre l’affaire : ce fut une journée perdue ; et la dent ne fut pas achetée.

Tandis qu’Alvez marchandait cet ivoire, je causai avec les gens du bourg et avec Mazonnda, le chef d’un village que nous avions croisé sur la route. Ils me dirent que le Mata Yafa avait