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vivres, qui, d’après les rapports qui m’étaient faits, manquaient à Kouinhata.

Les deux marches suivantes nous firent traverser un pays fertile où avaient existé de nombreux villages, que des bandes appartenant à Kassonngo et, disait-on, à des Portugais avaient récemment détruits. Les villageois avaient été pris comme esclaves, les bananiers et les élaïs abattus, les champs dévastés.

Nous vîmes ensuite, au milieu d’une grande plaine, quelques huttes dont les occupants étaient employés à fabriquer du sel.


Filtre pour la fabrication du sel.

La plaine était une propriété privée de Kassonngo, les habitants des cabanes étaient les esclaves de celui-ci. Il y avait d’autres salines dans le voisinage ; elles appartenaient à un chef de district, qui payait fort cher audit Kassonngo le droit de les exploiter.

Ici, comme au levant du Tanganyika, le mode de fabrication est fort simple, mais diffère un peu de celui des Vouavinnza. Un châssis en forme d’entonnoir, composé de baguettes reliées entre elles par des cerceaux, est attaché à quatre ou cinq pieux, et tapissé intérieurement avec de grandes feuilles. Au fond est un