Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/320

Cette page a été validée par deux contributeurs.

laisser une distance respectueuse entre la vile multitude et la salle de réception ; puis les chefs de village arrivèrent, tous suivis de porte-boucliers et d’hommes armés de lances, ceux-ci plus ou moins nombreux, selon le rang du personnage. Quelques hauts dignitaires, pénétrés de leur grandeur, étaient accompagnés de tambours.

Chaque nouvel arrivant fut conduit à l’entrée de la halle, où nous étions assis les Arabes et moi ; son nom et son titre étaient alors proclamés par le maître des cérémonies, qui lui désignait ensuite la place qu’il devait occuper, afin d’être prêt à saluer Kassonngo.


Kassonngo.

Au bout de quelque temps employé de la sorte, une vive tambourinade, mêlée à des cris retentissants, annoncèrent l’approche du chef. En tête du cortège apparurent alors une demi-douzaine de tambours ; derrière eux étaient trente ou quarante hommes armés de lances, suivis de six femmes portant des boucliers ; puis Kassonngo accompagné de ses frères, de l’aîné de