Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.

herbes qui l’entouraient. Malgré la chaleur de l’eau, on y voyait des plantes, des arbres, des grenouilles, qui paraissaient y prospérer.

La route nous fit ensuite traverser un pays tout à fait plat, en partie couvert de jungle, en partie défriché ; puis une plaine sablonneuse où les palmiers étaient nombreux. Plusieurs cours d’eau arrosaient cette plaine ; ils se rendaient tous au Rouboumba, à l’exception néanmoins du dernier, qui s’appelait le Katammba, et qui fuyait au sud, vers la vallée du Loukouga.

Près des villages, on remarquait de petites fonderies de fer ; et à proximité dangereuse du sentier, se trouvaient un grand nombre de fosses d’où l’on tire le minerai : une espèce d’hématite rouge.

C’était à Pakhoûndi que nous attendait la caravane qui devait se joindre à la mienne. Elle se composait de gens de Mouinyi Hassani, d’une bande conduite par un esclave de Saïd Ibn Habib, de deux petits groupes d’une douzaine d’hommes chacun, appartenant à Mouinyi Brahim et à Mouinyi Bokhari. En tout, près de deux cent quatre-vingts individus, auxquels il faut ajouter quelques hommes libres, forgerons et charpentiers qui voyageaient pour leur propre compte avec un ou deux esclaves.