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sur le patron des cornes de buffle ; ces cornes, appliquées par leur base, ont la pointe en avant ; un petit morceau de feutre d’écorce, d’environ six pouces de large sur huit ou dix de longueur, s’y accroche et sert de tablier. Les hommes ne rognent pas leur toison et la barbouillent de graisse et d’argile rouge ; leur vêtement consiste en un tablier de peau. Hommes et femmes se tatouent la figure au noir de fumée, tatouage mal fait, qui leur donne l’air d’avoir été profondément égratignés par un chat dont les griffes, au lieu de sang rouge, ont fait venir du sang noir.

Mais gens de haute et de basse classe et gens des deux sexes portent, suspendues au cou ou bien attachées en haut du bras, de petites images sculptées, comme préservatifs contre les mauvais esprits. Ces amulettes sont ordinairement creuses et remplies d’ordures qu’y a mises le féticheur.


Femmes de l’Ouboudjoua.

Nous quittâmes le village de Pakouanaïhoua le 19 juin, pour nous rendre à Pakhoûndi. Immédiatement après notre départ, nous passâmes un ruisseau qui sortait d’une source chaude ; à l’endroit où nous l’avons trouvé, la température de l’eau était de 41o 6/9es, tandis que celle de l’air excédait à peine 21o.

À la source même, où l’eau sourdait en bouillonnant, la chaleur devait être beaucoup plus grande ; mais il était impossible d’approcher de la fontaine, en raison du bourbier et des grandes

    plaque, d’anneaux métalliques, de brins de bois, etc., est commun dans tout le bassin du Diour. Voy. Livingstone, Explorations du Zambèse, p. 108 ; Schweinfurth, Au cœur de l’Afrique, vol. I, p. 380, 381, 382, et vol. II, p. 288, 355. (Note du traducteur.)