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chant qu’à peine aurais-je le dos tourné, l’enfant payerait ma correction avec usure, je me bornai à faire chasser du camp l’infâme vendeur.

Dès qu’on sut que nous demandions des vivres, les arachides, le grain, les patates et autres denrées affluèrent. C’étaient principalement des femmes qui les apportaient, la plupart des hommes étant absents ; car ainsi que les Vouaroua, dont ils sont parents, ce sont des gens de race voyageuse et commerçante.


Vêtement des femmes de Mékéto.

Nos pourvoyeuses avaient les cheveux arrangés comme ceux des femmes que nous avions vues à l’entrée du Loukouga, et dont la coiffure a été décrite dans les pages précédentes. Pour ornements, elles portaient des bracelets de fil de laiton, des anneaux de fer, d’airain ou de cuivre rouge autour des chevilles, des ceintures de sinngo-mazzis, et un bandeau de cauris ou de petits grains de verre autour de la tête Souvent des raies peintes d’un rouge vif, alternant avec des raies noires, leur décoraient le haut du front, et ne produisaient pas un effet désagréable, ainsi qu’on pourrait le supposer.

Comme vêtement, elles avaient autour des reins un pagne d’une hauteur de dix-huit pouces ; cette jupe, de tissu d’herbe, ornée d’une frange, s’ouvrait par devant ; mais un étroit tablier, fréquemment brodé de perle ou orné de cauris, était attaché à la hauteur de la ceinture, et descendait jusqu’aux genoux.


Hache des Vouagouhha.

Si les houes qu’on emploie dans ce district sont larges et pesantes, je n’ai vu nulle part de haches aussi petites, aussi inutiles : la lame est d’un pouce et demie de hauteur. Les flèches ont au contraire de larges fers, à longues barbes et sont empoisonnées.