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fures très compliquées. Beaucoup d’entre eux divisent leur chevelure en quatre parties ; de chacune de ses masses ils recouvrent des coussinets : puis ils font des nattes de la portion terminale, y ajoutant de faux cheveux s’il est nécessaire. Les quatre nattes sont ensuite attachées derrière le chignon, où elle forment une croix. Des brochettes où de nombreuses épingles de fer ou d’ivoire, épingles à grosse tête plantées à la naissance des cheveux, composent un bandeau ; parfois on les remplace par deux rangées de cauris.

Certains Vouagouhha mettent aussi dans leur cheveux le couteau dont ils se servent pour le tatouage, et surmontent le tout de bandes de fer poli, disposées en arceaux qui s’entre-croisent, comme dans une couronne royale. De petits ornements en forme d’éteignoir sont suspendus au bout des nattes ; et un enduit, composé d’argile rouge et d’huile ; recouvre les tresses : l’effet est saisissant, mais la mode est malpropre.

D’autres élégants se tordent les cheveux, après les avoir également divisés, et s’en font quatre cornes, dont l’une, celle qui est au-dessus du front, se recourbe en arrière.


Amulettes vues à Louliké.

Le village de Louliké est le premier où j’aie rencontré quelque