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vue en pleine activité, me dirent que la source en question était alors assez chaude pour brûler la main qui s’y plongeait. Elle a peut-être une légère saveur, analogue à celle de l’eau de Seltz.

L’individu qui me conduisit à cette source me pria de lui donner de la verroterie, afin qu’il pût faire son offrande à l’esprit du lieu. L’esprit, évidemment, était facile à contenter ; mon homme du moins le supposait, car il ne jeta qu’une ou deux perles dans l’eau et garda le reste pour lui.

Nulle confiance ne pouvait être accordée aux renseignements fournis par mes guides. Ainsi, ayant trouvé des gens d’après lesquels une grande rivière, appelée Loukouga, se jetait dans le lac, près de Kassengé, ils dirent immédiatement comme eux, bien que jusque-là ils eussent affirmé le contraire.

Cette nouvelle assertion m’avait cruellement désappointé, lorsque le chef du village, un nommé Loulikè, tellement gras, par parenthèse, qu’à première vue je l’avais pris pour une femme, en raison de ses mamelles pendantes, me réconforta en m’assurant que le Loukouga sortait bien du lac.


Coiffures des Vouagouhha et autres peuples des bords du lac.

Les Vouagouhha, chez lesquels nous étions alors, ont des coif-