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du lac. Les femmes de Kahouélé et celles des environs y apportent de la farine, des patates, des ignames, des fruits de l’élaïs, que l’on voit ici pour la première fois, des bananes, du tabac, des tomates, des concombres et autres végétaux, de la poterie ainsi que d’énormes gourdes remplies de bière et d’huile de palme.

Les hommes vendent du poisson, de la viande, des chèvres, de la canne à sucre, des filets, des paniers, des lances, des arcs, des bâtons, de l’étoffe d’écorce.


Marché de Kakouélé.

Les Vouaroundi arrivent principalement avec du grain et des pagaies. Il vient de l’île d’Oubouari[1] une espèce de chanvre dont on fait des filets de pêche, tandis que l’Ouvira fournit de la poterie et des objets en fer, l’Ouvinnza du sel, et différents endroits de l’huile de palme.

  1. La Mouzimou de Stanley, la Mosima de Livingstone, l’Oubouari de Burton et de Speke. « L’endroit ou l’on aborde, dit Burton en parlant de cette île, s’appelle Mozimou. » C’est là qu’on fait échouer les pirogues et que les insulaires se pressent en foule pour troquer leur ivoire, leurs esclaves, leurs provisions contre du sel, de l’étoffe, des grains de verre, du fil de métal. Ce nom aura été donné par les traitants à l’île entière depuis que le commerce a pris de l’extension dans ces parages. (Note du traducteur.)