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En quelques endroits, l’herbe s’élevait de beaucoup au-dessus de nos têtes ; et par ce temps de pluies diluviennes, s’ouvrir un chemin dans cette masse ruisselante n’était rien moins qu’agréable.


Traversée du Roussoudji.

Arrivé au camp, je fis l’inspection des ballots qui appartenaient à mes hommes, et trouvai que dix des propriétaires de ces ballots m’avaient pris des perles. Je le soupçonnais depuis longtemps, bien que Bombay affirmât le contraire. Je suis même intimement persuadé que toute la caravane me volait systématiquement, et que les voleurs qui furent découverts ce jour-là n’étaient pas plus coupables que les autres ; ils eurent moins de chance, voilà tout. Je repris possession de mes perles et fis mettre les voleurs aux fers.

De cette place, j’envoyai deux hommes dans l’Oudjidji porter les lettres de recommandation que m’avait données le gouverneur de l’Ounyanyemmbé, Séid Ibn Sélim, et demander qu’il y eût des bateaux à l’embouchure du Routché pour nous transporter à Kahouélé, chef-lieu de l’Oudjidji.