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Le reste de l’étape se fit sur un terrain marécageux auquel succéda la plus charmante scénerie de plaine : des bouquets d’arbres magnifiques, groupés de manière à produire un effet que l’art du plus habile paysagiste n’aurait pu surpasser ; des buttes couvertes de bois, des pelouses d’une merveilleuse fraîcheur, et un fond de haute futaie, suivant les courbes du noullah.


Camp au désert.

Ce Ngommbé, qu’il ne faut pas confondre avec celui qui passe au nord de Taborah, est l’un des affluents méridionaux du Malagaradzi ; il est rejoint par le Voualé, autre noullah qui prend sa source à quelques milles au couchant d’Itoumvi. Près de l’endroit où nous l’avons passé, il contenait des auges remplies d’eau de quatre à cinq milles de long, et qui n’avaient entre elles que des bancs de sable de cinquante mètres de large. Ces canaux hébergent un grand nombre d’hippopotames et de crocodiles et sont couverts d’une profusion de nénufars.

À l’époque des crues, le Ngommbé s’étend sur une largeur de trois milles de chaque côté de ses bords, et porte au Malagaradzi une immense quantité d’eau.

Notre camp fut établi sur la rive gauche, dans une clairière