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326 MEDAILLES. d'éloquence, de force , de politique, de majesté , qu’on lit dans Tite-Live, dans Suétone,et dans Po- lybe : elles rappellent les traités d’alliance faits entre les peuples; ne consignent pour la postérité que des actes de générosité , de grandeur, que des exemples de vertus. Qui n’aime a posséder le por- trait des Titus, des Antonins , des Marc - Aurelel à reconnoître dans les traits des Caracalla, des Néron , des Commode les monstres nés pour le malheur de l’univers! Les hauts faits retracés à la mémoire par les médailles nous excitent à les imiter. Un peuple, disoient les Egyptiens à Solon , n'est jamais qu’un enfant quand il n'est pas accompagné de la science des temps passés. Les livres et les monuments pé- rissent par l’insouciance, par les vengeances, par la marche des conquérants; les médailles échap- pent par leur petitesse, par la facilité de les ca-· cher , de les porter en s'enfuyant dans les con- trées où l’on se réfugie. Le temple d’Epl1ese , le temple de la Paix, le temple de Jupiter Tonant, de Jupiter Olympien , d’A uguste dans Alexandrie , de Janus, détruits par le temps, nous ont été con- servés par les médailles. Lisez l’histoire , vous y trouvez l’erreur accré- ditée pendant des siecles par mille écrivains qui se sont succédé en se copiant: cette erreur est détruite a la vue d’une médaille; vous n'avez plus un récit sous les yeux , le fait est là , vous écrivez