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DU DEPABTEM. DE L`()ISE. 195 de l'art de nos aïeux, les murs, les portes de la ville de Beauvais , trouveroient matiere a des observations interessantes sur la solidité des con- structions, et sur l’art si délicat avec lequel on travailloit les pierres les plus dures, a une époque où nous supposons les arts éteints dans les Gaules; préjugé qu`il seroit encore aisé de détruire , mal- gré la multitude de monuments dont la révolution nous a prives. Que de chasses de saints l que de calices ornés (l’éII18.l1Xl de statuettes, d’arabesques délicate- 1nent exécutés! que de vieux livres! que d’an· ciennes tapisseries chargées de costumes variés, de scenes qui n’appartcnoient qu’à Fimagination des Gaulois, dont elles répétoient les rêves ingé- nieux, comme nos romans de chevaleriel Hélas! que d`interessants matériaux pour l’histoire de l’art , des hommes et de l’imagination, ont été détruits ei1 g3! Il existe quelques morceaux curieux échappes a cette fatale époque; ils appartenoient au tresor de la cathédrale: 1° Un bassin de verre épais, guilloché sans bulles, et très ancien , bordé d’argent , sur lequel étoient écrites en grec les paroles de la consécration. Aux quatre coins de ce bassin étoient les images de Jésus—Christ, de la Vierge , de deux anges: on a volé l’argent qui l`ornoit , mais le vase est con- servé; il a cette couleur verdâtre des urnes de 13.