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DU DEPARTEM. DE L’OISE. ur avant cette epoque, du te1nps de la reine Frédé- gonde, les marchands syriens faisoient presque seuls le commerce interieur et extérieur de la France : le chemin de Syrie passoit a l’endroit où l’on voit le chemin de Boquilleret dans le Valois; il traversoit la chaussée Brunehault et le chemin de Flandre. Les Juifs, qui ont eté les courtiers de toutes les nations chez lesquelles on les voit établis , fai- soient presque seuls dans les premiers siecles de l’ere chrétienne tout le commerce extérieur; ils alloient chercher aux echelles du Levant des mar- chandises qu’ils transportoient dans toutes les foires du royaume; ils avoient des entrepots à Crespy, des comptoirs à Verberie, à la Ferté-Milon, et da11s plusieurs autres endroits de la Picardie. Les comtes de Soissons , pour conserver dans leurs états les Juifs q11i les enrichissoient , étoient obli- gés de payer six besants d’or a Notre·Dame de Soissons; l’évêque et le chapitre he consentoient à laisser vivre dans leur ville ces infideles qu’à ce prix. En parlant de l’ancien commerce du Valois je ne peux m’empêcher de faire connoître quelques articles d’un compte de l’abbaye de Longpont des annees 1329 et suivantes: On ne payoit que 16 sous pour sept cents ha- rengs; 30 sous pour dix veaux;