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« Lorsque je bondis hors de la tranchée, une hache à la main, mes gars disent peut-être : « En avant ! celui-la est un homme ». Et ils me suivent dans la boue, le feu, les glaces ; mais vous, vous savez bien que je ne suis qu’un pécheur. Aussi, quand la nuit répand ses épouvantes sur la vallée, lorsque mes frères dorment dans les grottes des tranchées, ayez pitié de moi, écoutez ma demande, et la nuit sera pour moi pleine de clartés ».

Ce serait assez de cette poésie pour placer Calloc’h au premier rang parmi nos bardes. On y trouve réunies les qualités et le talent poétique extraordinaire qu’on distingue dans ses écrits, c’est-à-dire : une nature élevée et pure ; un esprit aux trouvailles et aux élans surprenants ; une connaissance approfondie du breton et de sa lexicographie,