En entendant la détonation, nous sommes revenus aussitôt pour nous mettre à vos ordres.
Venez tous. Louis Perez est dans cette montagne.
Ne vous l’avais-je pas dit, qu’il ne manquerait pas de venir à ma suite ?
Ils mourront aujourd’hui. Que deux hommes restent avec celui-ci, qui est évidemment coupable, et que les autres me suivent.
On me reprochait de ne vouloir pas dire où se cachait Louis Perez : n’ai-je pas dit qu’il viendrait ? et n’est-il pas venu ? De quoi suis-je accusé à présent ?
Que deux hommes sortent avec lui. — Allons, marche, traître, et tais-toi.
Je serais fâchée que l’on parvînt à saisir cet homme. Après avoir vivement désiré sa perte, maintenant que je sais la vérité, la vengeance me semblerait une barbarie, et je veux le sauver, s’il est possible.
Scène III.
Nos chevaux sont épuisés, rendus. — Enfonçons-nous dans la forêt, et là, attendons de pied ferme les alguazils.
Ils sont cachés dans ce fourré. Entourez-les de toutes parts.
Nous sommes perdus. Impossible de nous défendre contre tous ces gens-là, car nous n’avons pas de point d’appui.
Si fait, et le voici. Vous et moi tournons-nous le dos réciproquement. De cette manière, ils trouveront partout un cœur, un bras, une épée. Combattez ceux qui tomberont de votre côté ; gardez ma vie, je garderai la vôtre.
Si tu la gardes, je n’ai rien à craindre, alors même que viendrait le monde entier.