Au nom du ciel, épargne-le.
Ta prière peut tout sur moi. — La blessure est-elle profonde ?
Ce ne sera rien.
Laisse-moi envelopper la main de ce mouchoir.
Maintenant, tu le vois, je ne puis t’accompagner. Pars seul aujourd’hui. Alors même qu’on aurait mis le siège devant Galère, elle ne sera pas prise en un jour ; et demain je vais avec toi.
Dans cet espoir, j’obéis.
Qu’Allah te garde !
Sans toi que ferais-je de la vie ?
Si toi vouloir mourir, moi avoir encore un peu de poison qui être fort doux.
Allons, adieu.
Je pars désolé.
Et moi, je demeure affligée.
Quelle est l’étoile funeste qui, suspendant toujours mon bonheur, s’interpose entre nous deux ?
Quel est le sort ennemi qui, menant obstacle à mes vœux, suscite deux fois une armée chrétienne pour troubler toute ma joie ?
Quel état que le mien ! Tout le monde dire que le sommeil et la mort c’est la même chose… et c’est bien vrai, car moi savoir pas si moi être mort ou endormi.