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ICI REPOSE
Marie-Sophie Risteau,
veuve de J. M. P. Cottin,
décédée le 25 août 1807.


Qui croiroit que cette pierre autour de laquelle on ne voit aucune de ces plantes, symboles de la douleur, couvre les restes de l’auteur célèbre de Claire-d’Albe, de Malvina, et de Mathilde ? Je n’entreprendrai point de faire l’éloge de cette femme spirituelle et sensible, que l’on pourroit placer, peut-être, à la tête des modernes romanciers français. Cet éloge a déjà été fait plusieurs fois, et beaucoup mieux que je ne pourrois le composer. Je dirai seulement qu’elle fut l’amie du vertueux Mestrezat, auprès duquel elle demanda, avant d’expirer, que sa dépouille fût placée. Je dirai aussi que, par un de ces pressentimens qu’il est si difficile d’expliquer autrement que par ces rapports incompréhensibles, que l’amitié établit entre les ames qu’elle unit, je dirai que madame Cottin, peu satisfaite de l’emplacement où les restes de son ami avoient été déposés, au cimetière de Montmartre, alla choisir elle-même à la