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froide dépouille n’est plus l’objet de mes méditations, et le trépas a replié ses sombres voiles, pour me laisser apercevoir une intelligence radieuse qui me console, en me montrant l’éternel et bienheureux séjour dont elle a pris possession. « Que l’on pleure, me dit-elle, la mort d’une femme coupable, et d’une mauvaise mère, puisque le bonheur ne sauroit être la récompense de celle qui a fait des malheureux ; mais que l’on se réjouisse du départ de celle qui fut une chaste épouse et une tendre mère ; et que l’on s’accoutume à penser que dans l’heureuse situation où elle se trouve, elle ne cesse de veiller sur l’homme qu’elle aima, et sur les chers enfans qui reçurent d’elle le présent de la vie, et tant de preuves de son amour.




Je retourne vers le cabinet de verdure où sont déposés les restes de M. Mestrezat. A quelques pas, et hors de la haie qui l’environne, on a placé une tombe inclinée et tant soit peu élevée, sur laquelle est gravée cette modeste inscription :