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Je descends de quelques pas le long de l’avenue de tilleuls où plusieurs sépulcres se sont déjà établis. Mes yeux les parcourent avec une vive curiosité, et se fixent enfin sur celui d’une jeune fille, inhumée auprès de son oncle. Il est enfermé dans une balustrade de la même hauteur et de la même longueur que celle qui l’avoisine.

ICI REPOSE
Françoise Églée Thorin,
née à Lyon, le 12 janvier 1796,
décédée à Paris, le 30 mai 1808.




A peine parvenue à son treizième
printemps, elle fut ravie à l’amour
de ses parens, à la tendresse des amis
qu’elle sut se faire dans un âge aussi
tendre. Elle ne leur causa jamais
d’autre chagrin que celui
de sa perte.

Ne semble-t-il pas que cette jeune personne prévoyoit sa fin prématurée, en se pressant de faire le bonheur de ses parens, que son trépas