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CHAPITRE XIV.

M. Mestrezat, ministre protestant. Réflexions au sujet de sa sépulture.


En avançant au sud-est, et tout près du penchant de la colline, est une enceinte circulaire qui fut autrefois un salon de verdure, à en juger par les tilleuls et la haie presque détruite qui l’environnent. Peu de sites, aux environs de Paris, présentent à la vue un tableau plus vaste et plus varié ; car il embrasse, dans un horizon presque sans bornes, les riches campagnes arrosées par les eaux conjugales de la Seine et de la Marne. Quelle dépouille repose aujourd’hui dans le sein de cette plate-forme, que le soleil éclaire de ses premiers rayons, et qu’il embellit sans doute la première par les mains du printemps ? C’est la dépouille du savant et éloquent ministre Mestrezat, l’ornement de sa communion, et qui, par la beauté de ses talens et par la sublimité de ses vertus évangéliques, mérita l’estime de son souverain et le tendre attachement du nombreux troupeau confié à sa pastorale sollicitude.