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préside à la virginité, a pris son essor vers les cieux, et s’est réunie triomphante aux chœurs de ces vierges qui ne firent que traverser la vie pour arriver à la félicité. Mais, vous, parens infortunés, qui jouîtes, pendant quatorze printemps, de l’éclat de cette rose naissante, que vous reste-t-il pour vous dédommager du trésor que vous avez perdu ? Où retrouverez-vous ces charmantes espérances, ces rêves si flatteurs et si doux du bonheur qui attendoit votre aimable fille. Que de liens se sont brisés par son trépas ! Que de caresses, que de tendres baisers ensevelis dans sa tombe ! Que de jours de fêtes qui devoient éclore pour vous, qui ne seront rem placés que par des jours de tristesse, d’ennui et de regrets !




Quelle immense et ravissante perspective ! Avec quel étonnement mes regards planent sur la capitale du monde, et se promènent sur tous ses environs du levant au midi, et du midi au couchant ! Comme la vie est répandue Sur cette vaste surface ! Comme tout paroît animé jusqu’aux confins de ces belles campagnes