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malheur domestique, que faut-il penser de celle d’un bon magistrat ? Oh ! combien après une révolution sanglante qui a traîné à sa suite tous les excès ; anime toutes les haines, excité toutes les vengeances, et a brisé ou relâché tous les liens de la société civile ; combien, dis-je, la patrie doit regretter ces magistrats populaires, sentinelles avancées du gouvernement, et conservateurs fidèles de la propriété et de la liberté publiques, quand le trépas les a ravis au souverain qu’ils faisoient chérir, et à leurs concitoyens qu’ils servoient, et dont ils avoient mérité et J’estime et l’attachement ! M. Souhart doit être compté dans le nombre de ces hommes rares et précieux ; et la mort, en l’arrachant à ses fonctions civiques et paternelles, a fait vaquer une place dont son nom ne peut que rendre les fonctions plus honorables et plus difficiles à remplir.




Au milieu du rang des tombeaux, ou à-peu-près, et dans une balustrade où quatre jeunes cyprès balancent leurs jeunes et mornes rameaux, s’élève une tombe sur le sommet de laquelle on a gravé une croix.