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À droite, et auprès de l’avenue de tilleuls qui conduit à la terrasse de la maison, s’élève un monument surmonté d’une croix noire. Sur ses quatre côtés, revêtus d’un marbre noir, on lit quatre inscriptions en lettres d’or. Il est renfermé dans une enceinte formée par une grosse chaîne attachée aux quatre bornes qui répondent à ses quatre angles.

L’inscription du côté de l’Ouest annonce que ce tombeau est la sépulture de P. René de Londre, négociant, décédé en 1806, à l'âge de cinquante ans. Sur le côté de l’Est, on lit l’éloge de sa charité envers les pauvres, de ses vertus morales, et l’expression des regrets et de la douleur de son épouse. A côté de ce monument, dans la même enceinte à l’ouest, s’élève, à dix huit pouces de terre, en forme de cercueil, le tombeau de M. Darbonne, beau-père de M. de Londre, auquel il ne survécut que trois mois. Combien madame de Londre a droit de s’écrier :

Voyez s’il est une douleur comparable à la mienne !

Quel malheur ! perdre en trois mois son père et son époux ! Grand Dieu, protecteur des affligés, donne à cette épouse et à cette fille