Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/500

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la respiration tient à celui de la circulation : enfin, chacune des fonctions ci-dessus agit sur le système nerveux, qui réagit, à son tour, sur toutes à-la fois.

Puisque les membranes sont sèches et tendues, et que l’activité des liqueurs bilieuse et séminale augmente la sensibilité des extrémités nerveuses, les sensations, je le répète, seront donc extrêmement vives. Leur transmission de la circonférence au centre, la réaction du système nerveux, la détermination et l’exécution des mouvemens rencontreront par-tout des résistances dans la roideur des parties : mais toutes les résistances seront énergiquement vaincues par cette force plus grande de la circulation, dont nous venons de parler. Ainsi, les impressions seront aussi rapides, aussi changeantes que dans le tempérament sanguin. Comme chacune aura un degré plus considérable de force, elle deviendra momentanément plus dominante encore. De-là, résultent des idées et des affections plus absolues, plus exclusives, et en même temps aussi plus inconstantes.

Cependant les résistances qui se font sentir dans toutes les fonctions, le caractère âcre et ardent que les dispositions, ou la quantité