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en action. Ils en fixent la nature ; ils en circonscrivent la puissance ; ils font sur-tout voir plus nettement, par quels rapports elles sont liées avec la structure du corps vivant, et restent soumises aux mêmes lois qui présidèrent à sa formation primitive, qui la développent, et qui veillent à sa conservation.

Ici, le moraliste et le médecin marchent toujours encore sur la même ligne. Celui-ci n’acquiert la connoissance complète de l’homme physique, qu’en le considérant dans tous les états par lesquels peuvent le faire passer l’action des corps extérieurs, et les modifications de sa propre faculté de sentir : celui-là se fait des idées d’autant plus étendues et plus justes de l’homme moral, qu’il l’a suivi plus attentivement dans toutes les circonstances où le placent les chances de la vie, les événemens de l’état social, les divers gouvernemens, les lois, et la somme des