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spopondit, sed antequcim de manibus militum ea tenenlium libera fierent, morte prœventus, non implevit quod proposuerat. Le comte, touché des motifs allégués, promit aussitôt à l'évêque de le remettre en possession de ses droits, mais il fallait auparavant qu'ils fussent dégagés des mains du seigneur qui en avait la jouissance. Prévenu par la mort, il ne put réaliser ce qu'il s'était proposé [1].

En l'année 1146, l'évêque de Tournai n'était pas encore rentré dans ses droits [2].

Un siècle plus tard (1250), Walter, aussi évêque de Tournai, voyant que le temps marqué était écoulé depuis longtemps, prétendit rentrer dans ses droits. Ce ne fut pas sans quelques contestations de la part de Bauduin, seigneur de Comines, contestations qui furent heureusement terminées par Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut. Cette princesse s'étant fait expliquer le sujet du différent, reconnut le droit réel de Walter, et déclara qu'elle n'avait aucun droit sur l'église de Comines. En même temps, elle remit ledit droit de patronage avec celui de conférer les prébendes et canonicats sur le grand autel de la collégiale, au profit dudit évêque, en présence de plusieurs prêtres et seigneurs. Cet accord fut ratifié peu de temps après par le pape Alexandre IV. En conséquence, l'évêque de Tournai, comme prévôt

  1. Buzelin, Gallo flandria, p. 330
  2. In prœsenti anno 1146 nondum vidimus ea ad eyiscopum rediisse. Buzelin Gallo flandria, p.330