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La quatrième part des deniers que l’on perçoit sur les jardins ; des trois autres parts, les chanoines en auront deux, et l’évêque, la troisième.

En outre appartiennent au curé, les droits des relevailles, des confessions, les quatre deniers des époux, les offrandes des pèlerins, les frais de sépulture. Sur toutes ces choses, ni l’évêque, ni les chanoines ou leurs vicaires, ne pourront rien prétendre. Il était dit aussi que, si quelqu’un donnait aux chanoines ou à leurs vicaires certaines aumônes ou rentes, le curé n’avait droit à rien.

Cet accord fut signé d’une part par l’évêque de Tournai ; et de l’autre, par Bauduin et les chanoines de Comines.

En 1009, Arduin, 37e évêque de Noyon et de Tournai, avait aliéné le patronage de l’église de Comines, en le donnant au comte de Flandre, Bauduin à la belle barbe, parce que celui-ci l’avait reçu et protégé contre Robert, roi de France, dont Arduin avait encouru la disgrâce. Avec le patronage, ledit évêque avait cédé la collation des bénéfices de l’église, et aussi toutes les dîmes auxquelles cette église avait droit. Mais cette donation ne devait avoir lieu que pendant quatre générations des descendants dudit comte. Celui-ci accorda ce patronage et la jouissance des dîmes au seigneur de Comines, Bauduin, à cause des services qu’il en avait reçus.

Radbot, évêque de Noyon et de Tournai, présenta ses réclamations à Robert-le-Frison, qui était le quatrième comte après Bauduin-le-Barbu. Mais si Robert eut l’intention d’accéder à la demande de l’évèque, il ne put accomplir sa promesse. Voici ce que dit la chronique de Tournai : Hic comes compunctus, episcopo se ea redditurum