Page:C-H. Derveaux - Annales religieuses de la ville de Comines, 1856.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SAINCTS PIAT, CHRYSOLE,

ne sonnent que PIÉTÉ, TOVT OR ;

PIÉTÉ DORÉE,

qui dorent de moissons, le bo TERROIR de Lille,

pour remplir les greniers de la PATRIE CÉLESTE :

BELLE AVBE de la FOY

qui de se rays dorez et dardez sur la terre,

nous promet un midi ardent de charité.

SANG D’VN PRIX EXCESSIF,

qui empourprent les lys de la belle PROVINCE,

cimentant les églises et la noble POLICE,

le TEMPLE du Dieu vivant et l’ESTAT temporel,

pourraient-ils bien crouler appuié fermement

sur ces PILIERS GEMEAVX,

COLONNES DE DIAMANT.


Au lieu d’éteindre la religion chrétienne à Comines et dans les environs, le sang des matyrs l’y rendit plus florissante. Comme partout ailleurs, le mot de Tertullien devait être vrai : Sanguis marlyrum semen chrislianorum, sang des martyrs est une semence de chrétiens.

La paix rendue à l’église par l’édit de Constantin, fit faire à la religion chrétienne de nouveaux et plus rapides progrès. Cet état de tranquillité ne dura pas longtemps, les invasions des peuples barbares dans l’empire romain, allaient amener de nouvelles calamités.