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nairement, et qu’il avait choisi pour recevoir sa sépulture ; ils l’accueillirent par ces paroles : Comen, comen, qui, dans toutes les langues du Nord, veut dire : Venez dans.

Jacques Marchant, au rapport de Buzelin, prétendait que le nom de Comines venait d’un Comius Regulus Atrebatium, que César a loué dans ses commentaires, et à qui il donna ce pays qui aurait reçu son nom.

Adrien Schriest affirme qu’on lisait dans ces mêmes commentaires : Cominium, Comines ; mais ce mot ne se rencontre pas dans la relation des guerres de César. S’il nous est permis d’émettre ici notre opinion, nous dirons que Comines existait avant l’arrivée de saint Chrysole, puisqu’il choisit ce lieu pour prêcher la Foi.

Quoiqu’il en soit de son origine, Comines est regardé comme une des plus anciennes villes de la Flandre, et dès le IIIe siècle, elle fut le centre des prédications évangéliques.

Saint Chrysole[1], fils d’un roi ou gouverneur d’Arménie,

  1. Nous prenons la vie de saint Chrysole dans l’ancien office des chanoines de notre collégiale, et nous nous servons souvent de la traduction de R. P. Possoz, approuvée par l’autorité diocésaine. En tête de la préface de cet office, imprimé à Lille, chez Moitemont, en 1696,nous lisons ces mots : Admodum amplissimis ac reverendis et venerabilibus ominis Prœyosito decano el canonicis antiquissimæ ecclesiœ collegiutœ Sti Petri oppidi Cominiensis.

    Raissius se servit de ce même office pour faire sa légende, qui fut insérée dans les Acta S. S. Belgii. 1. 144

    St-Fulgence, évêque, qui vivait au Ve siècle, parle de Chrysole, dans son sermon sur saint Cyprien, ainsi que saint Jean-Chrysostôme, dans son panégyrique de saint Ignace d’Antioche.