Page:C-H. Derveaux - Annales religieuses de la ville de Comines, 1856.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.
ix

la France et de la Belgique, renferme deux communes bien distinctes, ayant deux administrations complètement étrangères l’une à l’autre. La partie française comprend 5600 habitants à peu près, la partie belge, 3500 : néanmoins on peut dire que tout est français, le langage[1], les mœurs, les habitudes ainsi que l’esprit d’union et de sympathie qui règne entre tous, tellement qu’au premier coup-d’œil on croirait qu’il n’y a qu’une seule et même ville. Cette séparation n’est donc que nominale et pour la satisfaction de la diplomatie. Il est impossible de désunir ce qui a été uni pendant tant de siècles par les liens si étroits de la même foi et des mêmes vicissitudes. Un même toit religieux abrita les deux Comines depuis la prédication de saint Chrysole jusqu’à la grande révolution.

Nous croyons devoir faire une remarque importante avant d’entrer en matière.

Les ouvrages de la nature de celui que nous

  1. La langue flamande était seule parlée à Comines, il y a deux siècles ; à partir de la conquête de la Flandre par Louis XIV, elle se retire par une marche assez rapide devant la langue française.