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cette discussion dans The Leader (Londres), La Nation (Bruxelles) et dans la brochure Des Socialistes français à M. Mazzini (Bruxelles, 1852). Une réunion, du 13 juin 1852, convoquée par la « Commune révolutionnaire », décida les deux auteurs à publier leur brochure ; cette réunion et le milieu de la proscription de Londres se trouvent décrits dans les Souvenirs d’un Révolutionnaire de G. Lefrançais.

Octave Vauthier, frère cadet de L.-L. Vauthier qui était alors prisonnier du 13 juin 1849, fouriériste comme son frère, était arrivé, temporairement au moins, à la même critique de l’autorité sous toutes ses formes que Cœurderoy. Il n’a pas continué à écrire, que je sache, quoiqu’une note insérée dans L’Homme (Jersey), du 15 février 1854, le montre encore d’esprit assez indépendant. Sa figure est tellement effacée pour moi que je ne saurais déterminer à quel degré sa rencontre avec Cœurderoy, dans les premiers mois de 1852, a pu influencer celui-ci, non pas pour les idées, qui étaient formées en lui depuis longtemps, mais peut-être pour la manière de les publier en toute franchise et en pleine raideur, ce qu’il n’a fait qu’à partir de ce temps-là. Fut-ce le premier véritable camarade d’idées que Cœurderoy eût enfin trouvé, et se vit-il encouragé par cette rencontre à parler désormais hautement — ou bien suis-je trompé par une ap-