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la terre ancestrale

— Si nous pouvions placer le couvercle ; mais il faudrait enlever des bouteilles et où les cacher ?

— Écoute, j’ai une idée, me déclara Louis.

Je le regardais avec une figure en point d’interrogation. Je ne pouvais pas comprendre comment fermer cette boîte, sans diminuer son contenu. Or, il était impossible de rien enlever. Le cousin continua :

— Tu sais qu’une bouteille cassée prend moins de place qu’une bouteille ronde ?

Je commençais à rire.

— Tiens, j’ai le marteau dans ma poche, ajouta-t-il.

— Oui, mais le bruit !

— Nous allons hurler comme des possédés pour étouffer le son.

Et nous voilà tous deux, tout en frappant du marteau :

— Hoooo hop ! hooo hop !

Les rires nous étouffaient. Nous venions de terminer quand la voix de maman se fit entendre d’en haut :

— Qu’est-ce que c’est donc que ce train-là ? Nous ne répondîmes pas. Le couvercle était déjà placé et nous sortions, aussi fiers que si nous avions porté les bijoux de la famille. Il fallait entendre maman tempêter contre les déménageurs quand elle ouvrit la boîte. »

— Ah mes pendards ! éclata la mère, c’est dommage